Kanton Neuenburg (NE)

09/12/2013

St-Sulpice (NE), Temple – Le balancier de la dernière horloge mécanique du Val-de-Travers s’est immobilisé



Elles emplissaient jadis de leur tic tac tous les clochers, les horloges mécaniques sont aujourd'hui une espèce en voie de disparition. Trop pénibles à remonter, trop chères à entretenir, incapables de passer seules à l'heure d'été, ou simplement pas assez précises pour notre existence chronométrée, ces vénérables mécaniques, généralement vieilles de plus d'un siècle, sont aujourd'hui trop souvent mises à la retraite. C'est ainsi que l'horloge mécanique de St Sulpice, dans la commune neuchâteloise de Val-de-Travers, a été remplacée par de l'électronique après plus de 100 ans de bons et loyaux services. Sans le moindre état d'âme. Triste spectacle que ces balanciers inertes et ces rouages recouverts de poussière. Mais mêmes muettes, ces grosses machines continuent de nous donner des leçons d'histoire: les signatures sur les cadrans émaillsé nous rappellent par exemple que si aujourd'hui la Suisse est le pays de l'horlogerie fine par excellence et qu'elle embauche nombre de travailleurs frontaliers, c'est le Jura français qui se taillait la part du lion sur le marché de ces mécaniques monumentales il y a à peine un siècle. Même immobilisée, la roue tourne…

Claude-Michaël Mevs, passionné de cloches et membre de la GCCS