Canton de Soleure (SO)

06/10/2014

Solothurn (SO), Kathedrale St. Ursen



Ein Geläut wird wiedergeboren 11 Glocken, davon 9 im 18. Jahrhundert gegossen mit einem Gesamtgewicht von über 13 Tonnen: Der majestätische Zwiebelturm von St. Ursen in Solothurn beherbergt ein campanologisches Erbe von unschätzbarem Wert. Während man den bronzenen Damen das hohe Alter kaum ansieht, so hatte die Ausrüstung zahlreiche Veränderungen durchgemacht. Der imposante Bourdon mit Ton as° und die kleinste Glocke as´´ hingen beispielsweise an recht unschönen Stahlachsen, und die birnenförmigen Klöppel sämtlicher Glocken hatten erhebliche Dellen in die Glocken geschlagen. Nach mehreren Monaten der Verstummung und Restaurierung wurden Ende September 2014 die Glocken wieder in Betrieb genommen, sämtliche wieder an Holzjochen und ausgerüstet mit neuen Klöppeln mit kurzen Vorschwüngen. Die Arbeiten wurden unter fachlicher Begleitung des europäischen Kompetenzzentrums für Glocken ProBell und des Berner Glockenexperten Matthias Walter durch die Firma H. Rüetschi AG ausgeführt. Das Resultat ist so erfreulich wie schlicht und einfach unvergleichbar: Die metallisch scheppernde Klangwirkung von zuvor ist nun rund und weich geworden. Einmal mehr ist deutlich geworden, dass die beste Glocke nach nichts klingt ohne eine technische Ausrüstung, die ihrer Qualität würdig ist.

Claude-Michaël Mevs, Glockenforscher und GCCS-Mitglied

Une sonnerie renaît 11 cloches, dont 9 coulées au XVIIIe siècle, pour un poids total de plus de 13 tonnes... c'est un patrimoine campanaire d'une valeur inestimable que renferme le majestueux clocher à bulbe de la cathédrale de Soleure. Si ces nobles dames de bronze ne reflètent en aucun cas le poids des ans, il n'en était pas de même pour leur équipement. L'imposant bourdon en la bémol 2, de même que la 11e cloche de la sonnerie, avaient tous 2 hérité dans les années 1930 et 1940 de jougs en acier bien peu esthétiques. Et que dire des battants piriformes, dont les frappes faisaient penser aux coups de cuillère d'un gosse affamé au fond de sa gamelle ! Aujourd'hui, c'est accrochées à des moutons en bois et équipées de nouveaux battants sphériques à chasse courte que les 11 cloches ont vaillamment repris du service après plusieurs mois de silence, sous l'oeil à la fois expert et ému du campanologue bernois Matthias Walter et des campanistes de la maison Ruetschi. Le résultat est tout simplement incomparable: de métallique qu'il était jusque là, le son est devenu rond, moelleux. Preuve en est - une fois de plus - que la meilleure des cloches n'est rien sans un équipement digne de son rang.

Claude-Michaël Mevs, passionné de cloches et membre de la GCCS

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Ich konnte die Tonaufnahmen vor und nach der Montage der neuen Klöppel hören. Das Ergebnis ist überwältigend! Der direkte Vergleich (vorher/nachher) manifestiert einen markanten Unterschied im Anschlag und Gesamtklang. Der Klang ist jetzt viel voller und 'kompletter', vor allem fällt auf, dass die scheppernden Anschlaggeräusche und der metallische Klang völlig verschwunden sind.

Karl Heeb, Kirchgemeindepräsident

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Am meisten haben nach meinem Gehör die Glocken c', des', es' und as' gewonnen. Aber auch sonst ist bei jeder einzelnen Glocke der Unterschied vorher - nachher frappant; der Klang ist nun überall voller, weicher und grundtöniger. Vor allem konnte die vorher bei allen grösseren Glocken so störende Erregung hoher Obertöne, die ich wie Beckengeräusche beim Schlagzeug charakterisieren könnte, bei allen Glocken vollständig beseitigt werden. Die durchwegs gute bis zum Teil sehr gute Qualität dieser historischen Glocken kommt überhaupt erst jetzt  richtig zum Tragen. Das Zusammenläuten der grösseren Glocken, wie man es nun beim Ausläuten hört, ist beeindruckend.

Dr. Hans-Peter Schifferle, Germanist und Phonetiker, Zürich

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Bravo pour ce travail accompli avec passion. Petit à petit l’oiseau fait son nid ; l’on trouve désormais en Suisse de belles sonneries mieux mises en valeur ainsi qu’avec les battants en cuillère. Les sonneries de cloches Suisses et Françaises diffèrent en plusieurs points, mais je vais en développer deux : l’angle de la cloche lors de la volée et son freinage. Adepte des deux solutions, je trouve que les travaux des cathédrales de Fribourg, Berne et Soleure ainsi que de l’abbaye de Saint Maurice – compromis entre deux pays à la belle culture campanaire – sont les fruits d’une heureuse rencontre avec un expert passionné qui ne compte plus les kilomètres, les tours-clochers escaladées et les coups de marteau donnés sur ses diapasons. Les battants nouvelle génération permettent aux cloches de sonner « juste » au niveau des harmoniques et avec une puissance indiscutable. Un peu plus légers, ils permettent aux cloches de se faire entendre d’une meilleure manière avec un angle de volée optimal, sans non plus entrer dans l’abusif. Les cloches suisses peuvent se réjouir…

Antoine Cordoba, passioné de cloches et carillonneur, Nangy (France)